Ce blog commente l'actualité des technologies de l'information et de la communication utilisées dans les relations industrie-commerce de la chaîne d'approvisionnement à la gestion de la demande.

mercredi 29 septembre 2010

Le président de Wal-Mart confirme que la stratégie EPC RFID marche


Bill Simon, président et CEO de Wal-Mart Stores, s’exprimait le 15 septembre 2010 à New-York devant des analystes financiers et il en a profité pour dire quelques mots sur l’utilisation des étiquettes EPC RFID dans ses magasins.
En parlant de ce que son entreprise a réalisé de mieux, Bill Simon dit : « notre rigueur d’exécution et notre gestion des stocks sont excellentes et continueront à l’être, nous allons nous concentrer sur l’amélioration des processus et des standards de pilotage opérationnels. En fait, beaucoup d’entre vous connaissent notre programme Electronic Product Code (EPC) qui est déployé dans 3000 magasins dans les rayons d’habillement masculin. Ce sont de petites étiquettes radiofréquences qui sont attachées aux vêtements et nous permettent, instantanément d’un clic ou d’un scan, de faire l’inventaire d’une réserve ou d’un rayon au niveau des modèles, tailles et coloris. Cette technologie nous permet de réduire une opération de comptage et de réapprovisionnement des jeans et des pantalons hommes, par exemple, d’une journée à une heure. Cela nous permet d’avoir une présence du stock en rayon plus efficace, plus productive, de mieux de répondre à la demande et de mieux servir nos clients.
Un peu plus tard, Bill Simon dira : «  Pour être clair, il a été beaucoup écrit et dit, et plutôt que de nous retourner sur le passé, nous allons de l’avant et nous construisons sur ce qui marche. Nous avons appris beaucoup. Et comme je dis souvent, nous sommes une organisation apprenante. A Wal-Mart, nous avons beaucoup, beaucoup d’années d’histoire de pratiques et de principes sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour bâtir notre succès, et nous le faisons avec constance ».
Il n’est pas certain que Bill Simon se référait ainsi aux hésitations qu’a connues le lancement de la RFID chez Wal-Mart, mais dans tous les cas c’est réjouissant de voir une entreprise de distribution qui continue à innover dans l’usage des technologies, et qui a une compréhension aussi forte de l’apport des technologies dans l’excellence opérationnelle.

mercredi 1 septembre 2010

Université d'été de GS1

L’université d’été de GS1 France a eu lieu au Collège des Bernardins, vendredi 27 Aout. 200 personnes ont participé au débat sur le thème du « Multi-canal sans couture ». Tous les intervenants se sont accordés pour confirmer que le distributeur d’aujourd’hui ne peut pas échapper à une diversification de ses canaux, magasin, téléphone, web, et smartphone. La mobilité est l’avenir de la distribution, et le téléphone portable son instrument.
L’hypermarché a été inventé il y a cinquante ans pendant les « trente glorieuses », il est le fruit d’une société de production et de consommation de masse dans laquelle la technologie triomphante est celle de l’automobile et où l’espèce humaine exploite les ressources illimitées de la planète. Le début du 21ème siècle est celui de la société cognitive. Le smartphone en est le symbole technologique. L’espèce humaine a pris conscience de la finitude des ressources naturelles.  Un nouveau type de consommation est en train de voir le jour, et la distribution qui lui correspond est en train d’émerger. Il est difficile d’en cerner parfaitement les contours, mais elle sera multiple.
Elle sera ATAWAD - Any Time, Any Where, Any Device – (Philippe Lemoine - Laser), et elle sera massivement consommatrice de données et de ressources informatiques (Jean-Christophe Hermann – Carrefour) pour trier, isoler, définir des scénarios pour chaque client. C’est la distribution de précision (Philippe Moati - Credoc). Elle devra faire face au défit de l’intelligence du client (Jean-Philippe Marazzani – Darty) qui prépare déjà longuement ses achats importants en consultant des sites, en interrogeant ses réseaux sociaux, et disposera demain d’une capacité illimitée d’information.
La distribution sera modulaire (Philippe Moati). C’est la seule solution pour répondre au défi du Multicanal et de l’ATAWAD. Les systèmes d’information devront aussi s’adapter à cette modularité et s’appuyer plus que jamais sur les standards de communication et d’intégration comme ceux de GS1.
Mais les fondamentaux resteront les mêmes (Pingky Houang – Pixmania) le trafic et le prix. Quelque soit le canal physique ou virtuel le succès repose sur la capacité
-          A générer du trafic, que ce soit par l’emplacement ou les moteurs de recherche, les comparateurs de prix, …
-          A analyser et comprendre les comportements
-          A offrir le meilleur prix dans un contexte de distribution donné.
Les possibilités techniques sont encore largement sous exploitées aussi bien dans l’accompagnement du client sur les sites de ventes en ligne (Hermann). Les avatars, les outils de ré-humanisation comme les clic2call, clic2chat ou clic2meet sont trop rarement mis en œuvre. De même pour l’animation et la promotion, l’image et  la vidéo (Géraud de Chanterac – Orange) ne sont pas exploitées autant qu'elles le devraient.
Quel sera donc ce magasin de demain ? On y entrera par ou avec son smartphone en scannant des codes à barres ou en lisant des étiquettes RFID (Florence Jacob – Université du Havre). La marchandise sera délivrée dans des « drivin » (Bruno Deborde – Intermarché) ou des points relais, qui serviront aussi d’espace de démonstration (Pixmania) et occasionnellement d’achat. Des drivin pour voitures électriques aux portes de galeries marchandes ? Pendant que la batterie se recharge, le magasinier charge le coffre avec les achats en ligne, alors que le consommateur se fait présenter les dernières nouveautés.