Ce blog commente l'actualité des technologies de l'information et de la communication utilisées dans les relations industrie-commerce de la chaîne d'approvisionnement à la gestion de la demande.

vendredi 18 juin 2010

7% de rupture en magasin dans les PGC - un enjeu de 1,7Milliards d'euros

Hier, se tenait l’assemblée générale d’ECR France. Les faits marquants sont
- l’élection d’Hervé Daudin du groupe Casino (Directeur marchandises et flux) comme co-président distributeur au côté de Xavier Filou de l’Oréal (Directeur Général Politique Commerciale) co-président industriel,
- la nomination de Xavier Hua comme Délégué Général qui succède à Olivier Labasse (départ en retraite)
Cette assemblée a été l’occasion de faire le point sur les groupes de travail. L’un d’entre eux a particulièrement attiré mon attention, celui sur les ruptures magasin. Ce groupe existe depuis 1999, mais malgré des efforts soutenus au cours de 10 dernières années aucun progrès n’a pu être réalisé. Avec humour, la présidente du groupe, Eva Elcaïde d’Auchan,  a souligné que si le taux de rupture n’a pas augmenté, il n’a pas non plus diminué. Ce taux est de 7% pour les ruptures d’une journée complète et de 3% pour les ruptures en cours de journée (sur 3 831 références consommateurs les plus achetées).
L’enjeu économique est considérable, il est de 6,35% du chiffre d’affaire sur l’année 2009 en hypermarché, soit 868 millions d’euros. Par extrapolation il est estimé à 1,7 Milliards pour les seuls Produits de Grande Consommation en hyper et supermarchés.
En terme de fidélisation est également très sensible puisque l’absence de son produit habituel conduit le consommateur à se « défidéliser » de sa marque ou de son enseigne. Le taux de substitution est de 69%, et celui de non achat de 31% pour la première rupture ; puis il est de 30% de substitution et de 70% de non achat à la troisième rupture.
L’objectif que c’est fixé le groupe de travail est une réduction de 50% de ces ruptures. Si les processus métier peuvent aider, les technologies comme la RFID et les serveurs d’évènements EPC (Electronic Product Code Information Service – EPCIS) sont des compléments indispensables pour réaliser une surveillance des produits sensibles au rupture. Une collaboration entre ECR et GS1 est indispensable pour attendre l’objectif de réduction de 50% des ruptures. L'étude menée par l'université d'Arkansas pour Wal*Mart avait montré qu'une augmentation de 3% du CA était possible en utilisant la RFID pour lutter contre les ruptures.

lundi 7 juin 2010

Stopper les produits dangereux à la caisse

Unsafe Products Screening System (UPSS)
GS1 Korea a mis au point avec le Korea Food&Drug Administration et le ministère de l'environnement une solution simple pour bloquer la commercialisation des produits à risques (alimentaires et non alimentaires) au moment de leur passage à la caisse. Les deux organisations de surveillance des marchés transmettent à GS1 Korea les GTIN (global Trade Item Number encodé dans les codes à barres imprimés sur le packaging des articles). Grâce à son catalogue produit GS1 Korea envoie aux distributeurs abonnés (Lotte Mart, KMart, Hyandai, Family Mart, et GS Retail) ces codes qui sont immédiatement communiqués aux magasins.
Il suffit de 30 minutes pour bloquer un produit à compter du moment de sa déclaration dans le système d'alerte.

mercredi 26 mai 2010

le code à barres GS1 confirme son rôle d'hyperlien mobile

La lettre d'information du marketing mobile de GS1 vient de sortir. On y apprend
- que le service proxi-produit sera disponible en juin sur l'iPhone
- que certaines données produits de base collectées dans le cadre du projet proxi-produit seront mis à disposition des déficients visuels pour faire parler les produits
- qu'Auchan à utiliser l'outil CodeOnLine pour créer des hyperliens mobiles dans son rappport annuel.
- que le code à barres peut aussi s'avérer utile sur les cartes de visite.

mercredi 5 mai 2010

IKEA rêve de RFID, mais…

Stockholm, Kungens Kurva, le 28 septembre 1946 le chauffeur du roi Gustav de Suède rate le virage de Kungen, et la Cadillac royale s’immobilise dans la boue. Depuis ce jour ce quartier de Stockholm s’appelle « le virage du roi ». C’est là qu’a été ouvert le plus grand IKEA du monde, 55 000 m².
Au troisième jour de la visite du PICOM le directeur du magasin a partagé avec ses visiteurs français quelques uns des secrets du succès de son groupe, mais aussi ses projets logistiques clé. Il en a cité trois :
- d’ici 2012, transparence totale de la chaîne d’approvisionnement d’IKEA pour ses fournisseurs, basée sur l’accès à des données du système d’information et en particulier sur les stocks et les ventes,
- d’ici 2014, la généralisation de la livraison directe magasin et donc la suppression des plateformes de distribution, l’objectif étant l’élimination des manipulations inutiles de marchandises
- d’ici 2014, la généralisation des palettes papier en remplacement des palettes bois pour éliminer la gestion du recyclage des supports.
Enfin, le directeur à partager son rêve d’insérer dès la production des étiquettes RFID dans les produits IKEA, non pas dans les emballages mais bien dans les objets eux-mêmes. Un tel projet pourrait être lancé dès que la question de la désactivation et réactivation des tags RFID sera résolu. L’objectif est de pouvoir rendre silencieuses les puces en sortie de caisse, mais de les réactiver en cas de retour de la marchandise.

mardi 4 mai 2010

Nokia annonce sa nouvelle stratégie "your live, connected"

A l’occasion du voyage d’étude en Finlande et Suéde du PICOM, un groupe d’entreprises françaises ont été reçues ce mardi par Jyrki Salminen Senior Vice President retail. A cette occasion il présenta la nouvelle stratégie de Nokia. L’objectif stratégique est de « combiner le monde du téléphone portable avec le monde d’internet ». Internet est autant bouleversé par la mobilité, que le téléphone portable est chamboulé par l’internet.  L’intégration des deux n’est pas totalement achevée ni par Google, qui reste encore du côté d’internet et de la gestion de contenu, ni par Apple qui avec iPhone maîtrise la mobilité mais encore totalement du contenu. Il reste donc une place pour un acteur réalisant l’intégration parfaite.
La révolution majeure reste celle de l’internet avec son contenu et ses services, mais la communication mobile apporte une contribution décisive, celle de la contextualité. La requête émise d’un mobile est générée dans le cadre d’une activité (lire un code à barres pour trouver un produit au meilleur prix, rechercher un restaurant, un cinéma ….) dont l’acteur, la temporalité, et la position géographique sont connus très précisément.
Pour que la combinaison mobilité et internet soit parfaite, il faut que le téléphone portable devienne un vrai ordinateur portable personnel, ce que l’iPhone n’est pas encore. Et il faut qu’il soit le terminal d’accès naturel à une plateforme de contenu, comme Androïd l’est pour Google.
Pour gagner dans cette recomposition en devenir,   il faut non seulement être LE fabricant du MOBILE PERSONAL COMPUTER mais aussi être le gestionnaire de la plateforme de gestion de contenu. Accroître les capacités du téléphone portable pour en faire l’ordinateur personnel mobile c’est à la portée de Nokia. Pour le contenu, il faut créer la plateforme de toute pièce. D’où le lancement de OVI, « your live. Connected », la plateforme sur laquelle tout utilisateur d’un Nokia peut s’inscrire pour gérer ses mails, partager ses photos, gérer son calendrier, ses contacts, ses documents, ses applications, et ses déplacements avec le GPS gratuit.
 OVI c’est surtout une plateforme destinée aux entreprises pour proposer des applications, des services, des offres promotionnelles à l’intention de consommateur « contextualisé ». C’est pourquoi le GPS est gratuit, il est l’outil qui fait la différence dans la contextualisation. Le consommateur retrouve sa vie réelle d’acheteur « bricks and mortars » (96% des achats se font dans des magasin physiques) auquel OVI indiquera le service le plus proche et le plus adapté à son besoin du moment en fonction de son activité de l’instant et de sa position géographique.
Le sens du passage du slogan « connecting people » à « your live, connected » est celui de l’évolution d’un fabricant de terminaux portables vers celui d’offreur de solutions au consommateur et aux entrepreneurs de « l’internet mobil contextuel ».

vendredi 30 avril 2010

la sécurité alimentaire à la croisée du produit et du point de ventes

RAPEX - Keeping European Consumers SafeDans son rapport récent sur la sécurité des produits, l’OCDE met en avant la nécessité de standardiser les données pour faciliter l’échange d’information entre les pays et accélérer ainsi le rappel des produits. A ce titre le code à barres GS1 des produits est reconnu comme un outil essentiel de la traçabilité et de l’identification des produits. Le besoin de bases de données pour déclarer les marchandises à risque est également mis en avant.
Cependant, si l’accent est mis sur l’identification, la classification, la description des produits rien n’est dit sur l’identification des lieux de distribution, de stockage, et sur la façon de diffuser l’information de rappel vers les acteurs de terrain. L’utilisation de standards internationaux d’identification des lieux, … est aussi indispensable que celui des aliments ou des marchandises générales. A ce titre la création d’annuaire d’entreprises et de points de ventes est aussi nécessaire que celle de base d’alerte. L’information sur les alertes ne devrait pas seulement être à la disposition des entreprises qui s’y abonnent, mais aussi à toutes celles qui en ont besoin.  C’est pourquoi les organisations GS1 ont créé de annuaires basés sur le « Global Location Number – GLN » permettant d’identifier sans ambigüité chaque point de distribution.
L’étude en cours au sein de GS1 France sur les outils de rappel de produits en France identifie le problème de la diffusion vers les magasins, entrepôts, grossistes, artisans, pharmacies, et tous les lieux de contact entre les produits et le consommateur comme le plus critique aujourd’hui. L’information est postée sur des portails internet, RAPEX, RASSF mais elle n’atteint pas le public concerné les détaillants et les artisans. 

lundi 26 avril 2010

la gestion des stocks par SMS

En Tanzanie, Novartis, IBM, Vodafone avec Rock Back Malaria ont mis au point une gestion des stocks des médicaments antipaludiques en associant  SMS, cartographie.  Cette application issue d’un projet humanitaire est une magnifique illustration de la puissance que confère le téléphone portable à tout projet recherchant la plus grande capillarité possible sur le terrain.
Cette idée pourrait être mise en œuvre pour faciliter le rappel des produits dans des magasins dispersés sur un vaste territoire, pour  faciliter la traçabilité,  pour vérifier la disponibilité en rayon, … En associant les serveurs d’évènements standardisés (EPCIS), la lecture de codes à barres sur téléphone portable et SMS, une solution simple pourrait être proposée qui mettrait la gestion d’évènements à la portée de toutes les entreprises.