Ce blog commente l'actualité des technologies de l'information et de la communication utilisées dans les relations industrie-commerce de la chaîne d'approvisionnement à la gestion de la demande.

vendredi 21 janvier 2011

The mobile Savvy-shopper report : Qualité des données dans les applettes d’information consommateur sur téléphones mobiles

Seulement 9% d’exactitude sur les données produits pour les applettes indépendantes d’information consommateur sur téléphones intelligents contre 100%  pour celles propriétaires des enseignes, voilà en résumé le résultat de l’étude menée par GS1 UK et Cranfield School of Management.
Le marché des téléphones intelligents est en pleine explosion, 1 consommateur sur 3 en est équipé en ce début 2011. Cette croissance va de pair avec celle des applettes mobiles sur iPhone, sur Androïd, sur Windows Mobil, sur Symbian et sur les autres plateformes de smart phone. Plus de 3 milliards d’applettes ont été téléchargées sur iPhone App Store, et il y a un engouement particulier pour les outils destinés au consommateur pour l’aider à acheter mieux ou de façon plus informée.
La recherche commanditée par GS1 UK avait pour objectif de déterminer le niveau qualité des informations diffusées au consommateur et d’identifier des pistes de solutions pour amélioration. L’étude s’est limitée aux applettes indépendantes, c'est-à-dire celles proposées par les fournisseurs de solutions mobiles et ayant vocation à donner de l’information sur toutes les marques et sur toutes les enseignes.
Une analyse préalable faite par GS1 UK sur des applettes proposées par des enseignes sur leur propre référencement  a montré une exactitude de 100% sur 375 articles. Les données étaient obtenues directement auprès des marques. Cette qualité a justifié leur exclusion du champ de la recherche.
Les chercheurs de Cranfield School of Management ont travaillé sur 375 produits d’épicerie et ont utilisé 3 applettes indépendantes. Ils ont comparé les données affichées sur les téléphones intelligents avec celles des marques. Sur un total de 1125 scan, seulement 9% ont donné la bonne description produit. Cette déplorable qualité vient de la méthode utilisée pour collecter les données. Celles-ci sont obtenues en naviguant sur les sites web marchands et en grappillant les images et les descriptions.
Un nombre impressionnant ,75%, de scans a échoué. Et quand une information a été affichée, elle était fausse 1 fois sur 5.
Le manque d’information exacte et fiable a un fort impact sur le consommateur. 50% d’entre eux affirment qu’ils ont besoin d’une description exacte et de l’image pour être sure que c’est bien le bon produit. Et 34% disent ne pas vouloir acheter le produit s’ils n’ont pas confiance dans les données. Cependant seulement 1 sur 4 des consommateurs disent qu’ils arrêteront d’utiliser l’applette s’ils ne trouvent les données espérées.  
Si l’utilisateur d’un téléphone intelligent montre encore de l’indulgence pour les développeurs d’outils, il est certainement grand temps de trouver des solutions pour augmenter la disponibilité et la qualité des données. C’est l’objet des travaux menés aussi bien au Royaume Uni (True Source) qu’en France (Proxi-Produit) pour mettre en place des outils fiables de diffusion de données produits s'appuyant sur les standards GS1, et en particulier la GDSN (Global Data Synchronisation Network). Cette inscription des données destinées au consommateur dans un flux professionnel permettra d'assurer leur validation par les marques.

Améliorer les performances et la compétitivité des entreprises grâce à l’utilisation des standards GS1

Chaque année TCGF (The Consumer Goods forum) demande à ces membres, fournisseurs et distributeurs,  et à ces partenaires de participer à une étude comparative de mise en œuvre des standards GS1 et des bénéfices qui en découlent.
Cette année 5280 entreprises de 50 pays ont répondu à l’enquête. C’est IBM Global Business Service qui a conduit l’analyse des réponses. L’objectif est d’observer la relation entre l’usage des standards GS1 et des technologies, et les performances des entreprises.
Le premier constat est qu’il y a une tendance forte parmi les acteurs des produits de grande consommation à intensifier leur pratique des standards, aussi bien chez les fournisseurs que chez les distributeurs et ceci au niveau mondial. A titre d’exemple, le marquage des palettes avec un numéro unique sériel des unités logistiques (SSCC) a augmenté de 36% chez les fournisseurs pour atteindre 67,2% des palettes marquées, et a progressé de 45% chez les distributeurs à 71,6% du total des palettes. De même la commande et la facture EDI atteignent respectivement 75,8% et 78,6% des transactions.
L’analyse monte que l’impact des standards est considérable dans les coûts de distribution. Les entreprises ayant mis en œuvre plus de 6 standards parmi les 10 listés dans l’étude,  et avec un niveau d’utilisation couvrant plus de 51% de leur activité, enregistrent un coût de distribution moindre de 41% par rapport à celles moins avancées dans l’utilisation des standards GS1. Les coûts de distribution sont de 6,5% pour les leaders contre 11,4% pour les autres.
Le taux de rupture en magasin est beaucoup plus bas (3,8%) chez les entreprises qui ont mis en place le marquage et la lecture du SSCC (code unique sériel des unités logistiques) et utilisent l’EDI pour les commandes, que chez celles qui ne le font pas (taux de rupture de 7,8%). Soit un écart de 52% entre les unes et les autres.
Les standards GS1 et les technologies qui les mettent en œuvre ont donc un impact considérable sur la satisfaction et de fidélisation du consommateur, sur le chiffre d’affaire et la profitabilité des entreprises.