Ce blog commente l'actualité des technologies de l'information et de la communication utilisées dans les relations industrie-commerce de la chaîne d'approvisionnement à la gestion de la demande.

jeudi 29 décembre 2011

Un code-à-barres pour réduire les invendus alimentaires et les déchets



Deux grands distributeurs européens ont commencé à déployer un nouveau code-à-barres en magasin, le GS1 Databar. L’objectif est d’améliorer la gestion des produits frais, de limiter les invendus et de faciliter les rappels de produits.
JMD (Jeronimo Martins Dystrybucja) le premier distributeur polonais avec 1700 points de vente a demandé à 11 de ses fournisseurs dans les rayons boucherie, volaille, boulangerie et fruits et légumes de marquer les produits préemballés avec un GS1 Databar. De son côté, Colruyt, le troisième distributeur belge avec 860 magasins a engagé le processus de migration du marquage poids variable classique en EAN13 vers le GS1 Databar avec 50 fournisseurs, dont certains français, allemands ou néerlandais.
L’avantage du GS1 Databar par rapport au code-à-barres classique est qu’il offre la possibilité d’encoder et de lire à la caisse non plus seulement le code de l’article vendu mais aussi la date limite de vente ou d'utilisation optimale, le numéro de lot de fabrication, et le prix ou le poids du produit. Cela facilite la mise en place d'opérations de déstockage des produits dont l’échéance de date limite est inférieure à 4 ou 5 jours et donc de réduire le volume des invendus. Le numéro de lots permet de traiter les rappels en magasin de façon plus automatisée avec les lecteurs portables.
JMD et Colruyt ne  sont pas les seuls à s’intéresser à ce nouveau code, Albert Heijn le premier distributeur hollandais a déjà fait des tests, Deen, toujours en Hollande, utilise le GS1 Databar sur les fleurs, Metro en Allemagne a conduit des pilotes. En France, le comité de gestion de GS1 en a fait un projet prioritaire pour l’année 2012.
L’enjeu du GS1 Databar en magasin n’est pas simplement économique, il est aussi sociétal. Les déchets alimentaires en France sont estimés à 8 millions de tonnes par an dont 10% proviennent de la distribution, ce qui est peu comparé aux 70% générés par les ménages. Néanmoins tout ce qui peut être fait pour réduire le gâchis do t l'être, quelques % d’invendus jetés en moins à la benne représentent plusieurs milliers de tonnes de produits alimentaires sauvés du gâchis.

vendredi 9 décembre 2011

La RFID, la clé de la performance opérationnelle des entreprises



A la fois code-barres électroniques et marqueurs antivol, les étiquettes RFID répondant au standard EPC (Electronic Product Code) investissent le marché de la distribution. Les promesses portées par la technologie RFID d’une plus grande visibilité - tant au niveau de la création et du suivi des produits, que de leur mise en avant en magasin - et de plus d’agilité dans la collaboration entre industriels et distributeurs sont en train de se réaliser.  Avec pour perspective d’offir au consommateur la garantie de trouver le produit qu’il cherche en linéaire.

Des données plus justes…
En fiabilisant et systématisant la capture des informations, la RFID offre au distributeur des données plus justes pour piloter plus finement son activité. Tout part du magasin. Une bonne fiabilité des données au départ remonte ensuite tout au long de la chaine d’approvisionnement.
La RFID permet d’augmenter la fréquence des inventaires puisque le gain de productivité entre un inventaire réalisé avec le code à barres et un inventaire réalisé à l’aide de la RFID est de l’ordre de 6000%. En d’autres termes, il faut 60 fois moins de temps pour réaliser un inventaire avec de la RFID par rapport au code à barres (12000 articles à l’heure lus avec la RFID versus 200 avec le code à barres). Ainsi chez Serge Blanco, 10 personnes étaient à l’œuvre pour recevoir 20000 articles avec le code à barres. Avec la RFID, elles sont deux et elles réceptionnent 35000 articles. Ce qui permet de redéployer les huit autres à la relation client.
Dans le même temps, elle permet d’augmenter la fiabilité des inventaires réalisés. Ainsi Dillard’s et Bloomingdale ont gagné 96% du temps nécessaire pour réaliser un inventaire tout en augmentant la fiabilité de cet inventaire de 17 à 27%. Aux Etats-unis, les déploiements des étiquettes EPC ont fait croitre le taux de fiabilité des inventaires à 95% contre un taux préalable moyen de 65%.

… pour répondre à une problématique business : la rupture de stock
La principale difficulté opérationnelle en magasin reste la rupture de stock. Estimée à 10% en moyenne dans la distribution, elle engendrerait jusqu’à 6,6% de perte de chiffre d’affaires (source ECR France). Aux Etats-unis, le taux moyen de rupture est estimé à 8% et les pertes de ventes associées à 3,2% pour les distributeurs et 2,8% pour les industriels. Par ailleurs, 41% des ventes perdues pour cause de ruptures de stocks sont liées à un inventaire erroné. Autres  chiffres proposés par Checkpoint : 15 % des manquants sont en réserve et 18% des articles réassortis sont soldés. Or, la RFID en améliorant la fiabilité et la fréquence des inventaires améliore la fiabilité des données de stocks. Cette dernière est clé car des stocks surévalués dans le système d’information résultent en rupture et des stocks sous-évalués amènent à opérer des réductions de prix pour écouler les stocks obsolètes. Mais c’est combinée à la connaissance des emplacements de chaque produit qu’elle permet de diminuer les ruptures et de garantir la disponibilité des produits en linéaire. Ce qui permet d’éviter les situations de NOSBOS (not on shelf but on stock).  Ainsi la baisse des ruptures en point de vente liée à l’utilisation de la RFID est estimée entre 20 et 50% alors que dans le même temps la RFID impacte aussi favorablement le niveau de stocks. American Apparel fait ainsi état d’une diminution de 15 % de ses niveaux de stocks. Checkpoint mentionne un gain de temps de 18% pour localiser un produit sur la surface de vente.

Avec pour conséquence une augmentation du chiffre d’affaires :
Pour Cléor, enseigne spécialisée dans la distribution de bijoux, la mise en place de la RFID au niveau de l’article, a eu pour conséquence une augmentation du chiffre d’affaires de 18%.  Aux Etats-unis, les hausses du CA liées à la mise en œuvre de la RFID oscillent entre 2 et 20 %.

D’autres domaines de rentabilité existent
Si le business model repose principalement sur une meilleure fiabilité des données de stocks, d’autres domaines de rentabilité sont à signaler.
Les étiquettes EPC permettent d’étendre le contrôle réception à tous les articles entrants tout en diminuant les ressources humaines utilisées à ces tâches. Ainsi pour Cléor, la RFID a permis de fiabiliser la réception et l’expédition des marchandises et de diminuer les erreurs de préparation en entrepôt. Ce meilleur contrôle logistique s’est répercuté au niveau du magasin où la gestion des réceptions s’est fluidifiée.
Par ailleurs, les étiquettes EPC couvrent la fonction de protection électronique des produits avec un niveau de fiabilité technique égale aux solutions EAS dédiées. En tant que tel, ce recouvrement fonctionnel permet la suppression de l’étiquette EAS, ce qui constitue un facilitateur de ROI. Les étiquettes EPC présentent aussi des perspectives de réduction de la démarque : de par la sécurisation du processus d’encaissement, de par la sécurisation des zones logistiques, mais aussi, du fait que leur mise en œuvre se traduise par l’augmentation de la proportion des produits protégés.

La mode et l’habillement est le premier secteur à basculer 
La croissance des étiquettes EPC est largement portée par le secteur de la mode/habillement où le volume de consommation atteint 1,5 milliard d’unités en 2011. Ce secteur s’appuie sur un modèle économique attractif qui cumule rentabilité à court-terme et avantages compétitifs structurels.
Les produits de la mode et de l’habillement  cumulent un certain nombre de caractéristiques qui rendent pertinente l’utilisation des étiquettes EPC. Ce sont des produits pour lesquels la rupture est invisible. L’identification des ruptures est particulièrement difficile du fait de leur gestion à un niveau taille / modèle/coloris. La constatation de la rupture par un simple contrôle visuel est généralement impossible car c’est une taille dans une couleur qui va être en rupture et non une référence complète. Ce sont par ailleurs des produits pour lesquels la prédestination est forte. Ces produits ne sont pas facilement substituables (marque, taille, couleur, modèle etc). Leur prix de vente et les marges pratiquées permettent de supporter le surcoût de marquage aux environ de 0,1€ par article. Ce sont des produits que la saisonnalité rend vite obsolètes donc pour lesquels la démarque commerciale est un enjeu. Et enfin des produits ciblés par le vol.
Les distributeurs américains ont privilégié une approche qui repose deux principaux piliers : le contrôle des livraisons entrepôt et l’ajustement du montant des factures d’une part, le contrôle des stocks magasin et leur conséquence sur le chiffre d’affaire des points de vente d’autre part.

Les paybacks sur le marché américain, animé par Wal-Mart, JC Penney et Macy’s, sont estimés dans une fourchette de 9 à 18 mois selon les cas de figure.
D’autres filières présentent des caractéristiques comparables, comme celles du bricolage, du sport et de la culture. Elles aussi pourraient adopter un modèle d’usage similaire mais n’affichent pour l’heure pas le même dynamisme.
Avec le contrôle des stocks magasin, le contrôle des flux logistiques ainsi que la suppression des étiquettes antivol spécifiques, l’EPC propose trois domaines de rentabilité complémentaires dont on observe qu’il n’est nullement impératif de les cumuler pour obtenir un ROI attractif dans le secteur de la mode et de l’habillement. Ces déploiements entrent ainsi dans un cadre tout à fait conventionnel au regard des critères d’éligibilité des projets d’investissements. Ils ouvrent aussi la voie à l’innovation dans le domaine de la relation client.

Les bénéfices de la RFID ne se limitent pas au distributeur : le business case pour les industriels
Pour qu’ils soient pleinement opérationnels, les bénéfices de la RFID doivent remonter tout le long de la chaine d’approvisionnement. Le business case pour les industriel se situe au niveau de l’entrepôt et réside dans l’optimisation des  entrées et sortie et la validation du processus de picking. La RFID permet d’augmenter la fiabilité des inventaires et de la préparation de commande en entrepôt tout en diminuant les ressources nécessaires pour y arriver.  La principale difficulté pour l’industriel est le temps nécessaire à un déploiement à grande échelle sur tous ses produits. C’est plus facile pour les plus petits.

dimanche 19 juin 2011

Global Summit 2011 du TCGF, vers un capitalisme responsable et technologique

Barcelone, le 18 juin 2011
Le Global Summit, organisé du TCGF (the Consumer Good Forum) avait pour thème « Better Lives through Better Business » ce qui traduit bien un des sujets majeurs des conférences, la responsabilité sociale des multinationales des produits de grande consommation et des distributeurs. Mais plus encore que cette volonté des entreprises d'agir et de conduire leurs affaires en suivant une certaine éthique, le thème de la conférence est l'adaptation à la révolution de l'internet comme nouveau canal de ventes, mais aussi et de surtout de diffusion d'avis et d'opinion sur les produits et les marques.
En introduction du sommet, Lars Olofsson, CEO de Carrefour, a annoncé trois nouvelles résolutions adoptées par le Consumer Goods Forum sur le thème « Santé et Bien-être du consommateur ». La première est la promesse de mettre sur le marché des produits plus sains, la seconde est la volonté de mettre à disposition du consommateur des outils d'information et enfin la troisième est de développer des programmes d'éducation. Ces résolutions s'ajoutent aux engagements sur le zéro déforestation à l'échéance de 2020 et l'arrêt d'émission de HFC en 2015.
Certaines voix comme celle de Guido Barilla, président du groupe Barilla, se sont exprimées pour regretter le manque d'ambition des résolutions, et en particulier sur la première, l'absence d'engagement chiffré sur le nombre de référence en produits « plus sains ».
Guido Barilla a insisté sur la simplicité du message à faire passer au consommateur, « eat less » pour faire face à la plus grande menace des temps présents, le diabète, la maladie qui progresse le plus vite dans le monde aujourd'hui, et qui peut mettre en péril tous les systèmes de santé du monde.
En écho à Barilla, Franck Riboud, Président de Danone, a montré que la responsabilité sociale de l'entreprise devait s'inscrire dans une démarche cohérent au sein de l'entreprise. Si les objectifs citoyens sont aussi important que les objectifs économiques, alors les bonus des cadres dirigeants doivent en tenir compte. Et c'est ainsi que chez Danone les bonus font une reconnaissance à part égale de l'economique, du management et du RSE.
Sur la deuxième résolution concernant la mise à disposition de moyens pour informer le consommateur, Dick Boer, CEO de Royal Ahold, a clairement fait référence à GS1 comme étant l'organisation capable d'organiser cette circulation d'information vers le consommateur.
Dans le domaine de l'adoption et de l'utilisation des technologies, il a été rappelé par Peter Hinssen, auteur du livre New Normal, que les entreprises ont pris un retard considérable par rapport au consommateur dans l'utilisation des technologies. « Qu'est que le travail pour une personne de 25 ans aujourd'hui, demande Peter Hinssen, le court moment de la journée pendant lequel on utilise de vieilles technologies ». Deux règles dans cette époque technologique pour satisfaire le consommateur, « no failure » et « good enough ». La solution ne doit jamais être indisponible mais le service n'a pas besoin d'être parfait, il doit être suffisant, comme wikipédia (toujours disponible mais pas l'encyclopédie parfaite).
Hans Eysink Smeets, Président de Eysink Smeets  dit la même chose quand il pointe du doigt la progression fulgurante des « information retailers »  qui en faisant appel de façon intensive aux technologies de l'information ont été capable de briser le vieux principe de Porter de « l'avenue des compromis entre prix et valeur » pour offrir au consommateur, le plus souvent sur internet (Amazon, voyagiste, …), mais pas toujours (H&M, ZARA, IKEA, …) un espace où le consommateur n'a plus besoin de faire  de compromis entre valeur et prix. Cette révolution de l'information est aussi valable pour les fabricants. Hans Eysink Smeets ébaucha la description de nouveaux acteurs de la logistique capable de transformer la distribution des produits.
Cette révolution de l'information frappera d'autant plus les acteurs que leurs produits ou services contiennent une part importante d'information. Hans illustra son propos avec la disparition presque totale des pornoshop sur le chemin de la gare à son bureau à Amsterdam. Mais la révolution de l’information dans le domaine de la distribution est souterraine, et terriblement radicale. Elle se produit de façon insoupçonnée dans un segment de marché et tout d’un coup elle apparaît au grand jour et c’est trop tard, impossible d’y échapper.
Pour conclure, Klaus Dohle, CEO de Dohle Handelsgruppe Holding, fit part de la volonté du TCGF de recruter de nouveaux membres au sein du Conseil, sans doute pour répondre aux défis de l'information retailing autant que de la responsabilité des entreprises des biens de consommation vis de la société et des citoyens-consommateurs. 

lundi 13 juin 2011

Limiter les conséquences des crises alimentaires avec le code à barres

Le principal enseignement de la crise E Coli O104-H4 est l’impuissance des acteurs de la chaîne d’approvisionnement des fruits et légumes à contenir la vague de panique qui s’est emparée des consommateurs européens. L’éclatement de la chaîne en de multiple maillons, la complexité qui en résulte, la petite taille des acteurs qu’ils soient producteurs, grossistes, détaillants sont des explications. L’absence de figure médiatique qui se lève pour défendre la profession, comme l’ont fait des patrons de grandes marques ou des grands distributeurs pour défendre leurs entreprises marque ou son enseigne, est certainement un handicap.
Cependant la filière des fruits et légumes se serait elle manifestée pour protester contre les accusations infondées qui lui était adressée, aurait elle pu pour autant rassurer les consommateurs? Isoler les produits porteurs de risques sanitaires nécessite d’avoir mis en place la traçabilité des marchandises chez tous les acteurs et entre tous les acteurs. Or il semble bien que c’est ce qui fait défaut dans la crise de Hambourg. Un des experts, Xavier Well, chef de l’unité de bactéries pathogènes entériques de l’institut Pasteur résume bien cette faiblesse, « la traçabilité des végétaux est extrêmement complexe. Les végétaux, eux, n’ont pas de codes à barres. Et pour cause, ils n’ont jusqu’à présent jamais posé de problème de ce genre (…). »
La traçabilité est effectivement la solution pour limiter la propagation d'une crise mais aussi pour en prévenir l’une des conséquences, la panique des consommateurs. La traçabilité commence par l'identification du producteur et du produit. Cette identification doit être systématiquement complétée par le marquage en code à barres du produit. Ce marquage doit rester présent et visible sur le produit ou son conditionnement jusqu'à sa consommation. Il permettra à toutes les étapes de la chaîne d'approvisionnement de retrouver son origine, mais il permettra aussi à chacune des étapes d'enregistrer automatiquement le passage, l'entrée et la sortie du produit.
Ce marquage a de nombreux avantages. Il permet à chaque producteur d'être reconnu tout au long de la chaîne et d'être différencié de ses concurrents. Il permet aux consommateurs de reconnaître s'il le souhaite le produit et sa provenance en utilisant iGEPIR ou CodeOnLine (mis à disposition par GS1) sur son téléphone portable. Et il permet, en cas de crise, aux autorités d'ordonner le rappel des produits incriminés, et d'éviter ainsi, par des retraits ciblés, la propagation du boycott à tous les  produits similaires.
Il est temps que les fruits et légumes soient traitées avec autant d’attention que les autres produits de consommation qu’ils soient frais ou transformés. Et que chaque producteur soit reconnu pour ce qu’il est, un acteur essentiel qui peut faire valoir son savoir faire tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Et cela commence avec l’apposition d’un code à barres GS1 permettant au producteur d’identifier sa production pour une traçabilité de la fourche à la fourchette.

vendredi 25 février 2011

les enseignes américaines déploient EPC rfid dans l'habillement


Wal*Mart, JC Penney, Dillard’s, Macy’s, American Apparel, GAP sont quelques unes de la quinzaine des enseignes américaines qui se sont rassemblées au sein de GS1 US pour définir ensemble les conditions de déploiement de EPC rfid dans le secteur de l’habillement.
Assurer la convergence des demandes
L’objectif de l’initiative est de prévenir toute divergence dans les demandes de marquage des distributeurs vis-à-vis des fournisseurs.
Leurs travaux portent sur :
- Le cahier des charges de marquage des articles
- La définition d’un guide de mise en œuvre
- L’identification des business cases les plus rentables pour les fournisseurs dans la continuité des travaux menés par l’université d’Arkansas, comme l’accusé de réception électronique, le contrôle qualité, …
Le cahier des charges prévoit que l’inlay (puce et antenne) soit intégré dans l’étiquette de prix existante. Une liste d’inlays conformes aux spécifications EPC et aux besoins de la profession a été définie.
Un retour sur investissement inférieur à 18 mois
Le retour sur investissement des projets de marquage EPC rfid des articles à l’unité consommateur est de 6 à 9 mois pour les grands magasins, et de 12 à 18 mois pour les distributeurs intégrés. Cette différence serait du à la prise en charge ou non de la pose de l’étiquette par les distributeurs.
Parmi les pilotes réalisés, le moins concluant a démontré une augmentation du chiffre d’affaire de 2,6%.
Les déploiements en cours
Après Wal*Mart, c’est JC Penney qui déploie la rfid sur l’habillement en sélectionnant les mêmes catégories de produit que son devancier (jeans et Basics), et ce, sur 1100 magasins. Par rapport aux mandats lancés dans les années 2006-07, l’approche n’est plus 100% de tous les articles du magasin, mais 100% de certaines catégories de produit afin d’obtenir plus rapidement une couverture 100% par univers de consommation.
Il ne s’agit donc plus de déployer d’abord avec les plus gros fournisseurs mais d’adresser la demande à tous les acteurs d’une catégorie quelque soit leur taille.
Informer le consommateur
Une information et une sensibilisation importante du consommateur a été faite, dans un esprit de totale transparence. Wal*Mart affiche un logo EPC sur la devanture de ses magasins pour informer les consommateurs, ainsi que sur chaque produit étiqueté. Pour l’instant aucune plainte de consommateur n’a été enregistrée.
La question est maintenant, après l’habillement quel sera la prochaine catégorie.

vendredi 21 janvier 2011

The mobile Savvy-shopper report : Qualité des données dans les applettes d’information consommateur sur téléphones mobiles

Seulement 9% d’exactitude sur les données produits pour les applettes indépendantes d’information consommateur sur téléphones intelligents contre 100%  pour celles propriétaires des enseignes, voilà en résumé le résultat de l’étude menée par GS1 UK et Cranfield School of Management.
Le marché des téléphones intelligents est en pleine explosion, 1 consommateur sur 3 en est équipé en ce début 2011. Cette croissance va de pair avec celle des applettes mobiles sur iPhone, sur Androïd, sur Windows Mobil, sur Symbian et sur les autres plateformes de smart phone. Plus de 3 milliards d’applettes ont été téléchargées sur iPhone App Store, et il y a un engouement particulier pour les outils destinés au consommateur pour l’aider à acheter mieux ou de façon plus informée.
La recherche commanditée par GS1 UK avait pour objectif de déterminer le niveau qualité des informations diffusées au consommateur et d’identifier des pistes de solutions pour amélioration. L’étude s’est limitée aux applettes indépendantes, c'est-à-dire celles proposées par les fournisseurs de solutions mobiles et ayant vocation à donner de l’information sur toutes les marques et sur toutes les enseignes.
Une analyse préalable faite par GS1 UK sur des applettes proposées par des enseignes sur leur propre référencement  a montré une exactitude de 100% sur 375 articles. Les données étaient obtenues directement auprès des marques. Cette qualité a justifié leur exclusion du champ de la recherche.
Les chercheurs de Cranfield School of Management ont travaillé sur 375 produits d’épicerie et ont utilisé 3 applettes indépendantes. Ils ont comparé les données affichées sur les téléphones intelligents avec celles des marques. Sur un total de 1125 scan, seulement 9% ont donné la bonne description produit. Cette déplorable qualité vient de la méthode utilisée pour collecter les données. Celles-ci sont obtenues en naviguant sur les sites web marchands et en grappillant les images et les descriptions.
Un nombre impressionnant ,75%, de scans a échoué. Et quand une information a été affichée, elle était fausse 1 fois sur 5.
Le manque d’information exacte et fiable a un fort impact sur le consommateur. 50% d’entre eux affirment qu’ils ont besoin d’une description exacte et de l’image pour être sure que c’est bien le bon produit. Et 34% disent ne pas vouloir acheter le produit s’ils n’ont pas confiance dans les données. Cependant seulement 1 sur 4 des consommateurs disent qu’ils arrêteront d’utiliser l’applette s’ils ne trouvent les données espérées.  
Si l’utilisateur d’un téléphone intelligent montre encore de l’indulgence pour les développeurs d’outils, il est certainement grand temps de trouver des solutions pour augmenter la disponibilité et la qualité des données. C’est l’objet des travaux menés aussi bien au Royaume Uni (True Source) qu’en France (Proxi-Produit) pour mettre en place des outils fiables de diffusion de données produits s'appuyant sur les standards GS1, et en particulier la GDSN (Global Data Synchronisation Network). Cette inscription des données destinées au consommateur dans un flux professionnel permettra d'assurer leur validation par les marques.

Améliorer les performances et la compétitivité des entreprises grâce à l’utilisation des standards GS1

Chaque année TCGF (The Consumer Goods forum) demande à ces membres, fournisseurs et distributeurs,  et à ces partenaires de participer à une étude comparative de mise en œuvre des standards GS1 et des bénéfices qui en découlent.
Cette année 5280 entreprises de 50 pays ont répondu à l’enquête. C’est IBM Global Business Service qui a conduit l’analyse des réponses. L’objectif est d’observer la relation entre l’usage des standards GS1 et des technologies, et les performances des entreprises.
Le premier constat est qu’il y a une tendance forte parmi les acteurs des produits de grande consommation à intensifier leur pratique des standards, aussi bien chez les fournisseurs que chez les distributeurs et ceci au niveau mondial. A titre d’exemple, le marquage des palettes avec un numéro unique sériel des unités logistiques (SSCC) a augmenté de 36% chez les fournisseurs pour atteindre 67,2% des palettes marquées, et a progressé de 45% chez les distributeurs à 71,6% du total des palettes. De même la commande et la facture EDI atteignent respectivement 75,8% et 78,6% des transactions.
L’analyse monte que l’impact des standards est considérable dans les coûts de distribution. Les entreprises ayant mis en œuvre plus de 6 standards parmi les 10 listés dans l’étude,  et avec un niveau d’utilisation couvrant plus de 51% de leur activité, enregistrent un coût de distribution moindre de 41% par rapport à celles moins avancées dans l’utilisation des standards GS1. Les coûts de distribution sont de 6,5% pour les leaders contre 11,4% pour les autres.
Le taux de rupture en magasin est beaucoup plus bas (3,8%) chez les entreprises qui ont mis en place le marquage et la lecture du SSCC (code unique sériel des unités logistiques) et utilisent l’EDI pour les commandes, que chez celles qui ne le font pas (taux de rupture de 7,8%). Soit un écart de 52% entre les unes et les autres.
Les standards GS1 et les technologies qui les mettent en œuvre ont donc un impact considérable sur la satisfaction et de fidélisation du consommateur, sur le chiffre d’affaire et la profitabilité des entreprises.