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jeudi 29 décembre 2011

Un code-à-barres pour réduire les invendus alimentaires et les déchets



Deux grands distributeurs européens ont commencé à déployer un nouveau code-à-barres en magasin, le GS1 Databar. L’objectif est d’améliorer la gestion des produits frais, de limiter les invendus et de faciliter les rappels de produits.
JMD (Jeronimo Martins Dystrybucja) le premier distributeur polonais avec 1700 points de vente a demandé à 11 de ses fournisseurs dans les rayons boucherie, volaille, boulangerie et fruits et légumes de marquer les produits préemballés avec un GS1 Databar. De son côté, Colruyt, le troisième distributeur belge avec 860 magasins a engagé le processus de migration du marquage poids variable classique en EAN13 vers le GS1 Databar avec 50 fournisseurs, dont certains français, allemands ou néerlandais.
L’avantage du GS1 Databar par rapport au code-à-barres classique est qu’il offre la possibilité d’encoder et de lire à la caisse non plus seulement le code de l’article vendu mais aussi la date limite de vente ou d'utilisation optimale, le numéro de lot de fabrication, et le prix ou le poids du produit. Cela facilite la mise en place d'opérations de déstockage des produits dont l’échéance de date limite est inférieure à 4 ou 5 jours et donc de réduire le volume des invendus. Le numéro de lots permet de traiter les rappels en magasin de façon plus automatisée avec les lecteurs portables.
JMD et Colruyt ne  sont pas les seuls à s’intéresser à ce nouveau code, Albert Heijn le premier distributeur hollandais a déjà fait des tests, Deen, toujours en Hollande, utilise le GS1 Databar sur les fleurs, Metro en Allemagne a conduit des pilotes. En France, le comité de gestion de GS1 en a fait un projet prioritaire pour l’année 2012.
L’enjeu du GS1 Databar en magasin n’est pas simplement économique, il est aussi sociétal. Les déchets alimentaires en France sont estimés à 8 millions de tonnes par an dont 10% proviennent de la distribution, ce qui est peu comparé aux 70% générés par les ménages. Néanmoins tout ce qui peut être fait pour réduire le gâchis do t l'être, quelques % d’invendus jetés en moins à la benne représentent plusieurs milliers de tonnes de produits alimentaires sauvés du gâchis.

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