Le langage commun de la chaîne d’approvisionnement des produits de consommation est le système GS1, code à barres et échange électronique entre fournisseurs et distributeurs. Chaque année GS1 France conduit une enquête de déploiement de ce langage auprès d’un échantillon d’entreprises représentatif des différentes tailles d’entreprises, des TPE aux multinationales, et des différentes catégories de produits, de l’ultra frais au textile. La particularité de cette étude est d’être couplée à une évaluation des bénéfices d’utilisation du code à barres et l’EDI standards dans les échanges entre fabricants, grossistes et détaillants.
Le déploiement du langage commun GS1
Applications du langage commun GS1 par les 30 278 entreprises fournisseurs de la distribution moderne | Réalisation 2008 % d’entreprises utilisatrices | Réalisation 2009 % d’entreprises utilisatrices |
GTIN UVC + Marquage source | 90 | 94 |
Marquage Carton | 36 | 37 |
Marquage Palette | 11 | 15 |
Commande électronique | 21 | 32 |
Avis d’expédition électronique | 10 | 24 |
Facture électronique | 7 | 17 |
Catalogue électronique GDS | 3 | 3 |
Que ce soit dans l’identification automatique ou l’Edi le nombre d’entreprises utilisatrices progresse, et de façon particulièrement spectaculaire comme dans la commande électronique (+52%), l’avis d’expédition (+140%) ou la facture électronique (+142%). Cependant la capacité à échanger des messages électroniques ne signifie pas que 100% des échanges sont dématérialisés. Pour le savoir GS1 a également interrogé les clients distributeurs pour obtenir une évaluation des volumes concernés.
Toutes les enseignes de supermarché et d’hypermarché ont répondu, les résultats portent donc sur 98% du chiffre d’affaires TTC de la distribution.
Indicateurs | 27 887 307 commandes | % |
Nbr de commandes électroniques | 24 352 003 | 87% |
Nbr d’avis d’expédition électroniques | 9 202 811 | 33% |
Nbr de factures électroniques | 11 382 672 | 41% |
Nbr de fiches de produits | 120 000 | 10% |
1 milliard d’euros d’économie pour la chaîne d’approvisionnement des PGC avec l’internet B2B.
A la fin des années 1990 des études ont été menées pour évaluer les apports du code à barres EAN sur les produits de grande consommation. Celle de Coopers&Lybrands a conclu à des économies de 5,64% du chiffre d’affaires. Elles sont le résultat combiné de la productivité magasin, absence de marquage unitaire du prix et accélération du passage aux caisses, et de l’efficacité logistique liée à une meilleure connaissance des ventes. Pour le marché français cela représente quelques 10 milliards d’euros d’économie. Mais ceci est de l’acquis, l’objectif est maintenant de tirer tout le potentiel de l’interopérabilité entre les systèmes d’information apportée par l’EDI, les échanges électronique de données (internet dans la relation B2B).
Capgemini dans une étude commandée par le The Global Commerce Initiative (GCI) avait conclu en 2006 que l’amélioration de la relation industrie-commerce par le partage d’information et l’interopérabilité des systèmes de gestion (synchronisation des données produits ; commandes, avis d’expédition et factures électroniques) permettrait d’atteindre 4 à 5% de gains de productivité supplémentaire. Les gains directs seraient entre 0,5 et 1%.
Avec le concours de deux grands distributeurs GS1 France a conduit en ce début d’année 2010 une étude d’évaluation des gains directs générés par les échanges EDI. Les résultats sont proches de ceux proposés par le GCI. Appliqués aux résultats de l’enquête annuelle de déploiement, ils donnent une estimation de 480 millions d’euros de gains pour la chaîne d’approvisionnement.
Indicateurs | 27 887 307 commandes | % | Gains total M€ | Potentiel en M€ |
Nbr de commandes électroniques | 24 352 003 | 87% | 136 | 156 |
Nbr d’avis d’expédition électroniques | 9 202 811 | 33% | 158 | 479 |
Nbr de factures électroniques | 11 382 672 | 41% | 174 | 425 |
Nbr de fiches de produits | 120 000 | 10% | 12 | 116 |
Economie 2009 | | | 480 | 1 176 |
Les gains respectifs fournisseurs – distributeurs ne sont pas ici différentiés, il s’agit des gains globaux tout au long du circuit de distribution, de la sortie de fabrication au rayon du magasin. En transposant ces résultats à 100% du volume, les gains obtenus sont supérieur au 1 milliard d’euros.
Bien entendu ces chiffres tiennent compte des investissements nécessaires et des coûts d’utilisation de la technologie.
Une des principales difficultés de la diffusion de ces technologies est la gestion du changement dans les entreprises pour passer d’un environnement papier à celui dématérialisé de l’écran d’ordinateur. Plus encore qu’entre les quatre murs de l’entreprise, ce changement prend du temps dans l’espace ouvert des échanges inter entreprises. Cependant, le doublement de la pratique EDI au cours de l’année 2009 laisse à penser que les nouvelles technologies de l’informatique et de la communication font maintenant partie de l’équipement normal de toute entreprise quelque soit sa taille.
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