L'ouverture des Carrefour Planet d'Ecully et de Vénissieux a créé un buzz inattendu dans la presse généraliste. Tous les journaux en parlent. Que l'inventeur du concept d'hypermarché décide de le réinventer, c'est plus qu'une décision de management, c'est l'annonce d'une révolution. Comme le Duc de Liancourt, Lars Olofsson pourrait répondre au "mais c'est un Carrefour Planet!", le célèbre "non, sir c'est une révolution".
Tous les commentateurs s'accordent sur la nécessité de réformer l'hypermarché. Mais aucun n'analyse vraiment les raisons de ce désenchantement du concept de "tout sous un même toit". Peut-être faut-il le chercher dans le changement économico-sociétal décrit par Philippe Moatti lors de l'université d'été de GS1 le 27 Août. Les trente années glorieuses d'après guerre se sont appuyées sur la production et la consommation de masse, la réduction des prix par la massification, et la voiture comme technologie libératrice. L'hypermarché était le magasin de cette époque, il n'est pas celui du début du 21ème siècle.
L'émergence de la société "cognitive" et de la personnalisation de masse s'appuient sur la technologie Internet. Son instrument est le téléphone portable. Son magasin serait un hybride fait de virtuel et de physique, le drivin dans une galerie marchande, peut être.
Pour le moment chez Carrefour Planet il y aura moins de références mais plus de marques. Des univers sont confiés à des grandes marques comme Virgin, Apple ou L'oréal. La technologie est plus présente avec "Max le Sommelier", les scanettes, les recettes par SMS. Et le conseil fait un grand retour dans les cosmétiques, le multimédia et le rayon bio. On est encore loin du drivin, mais plus dans l'hyper, Pour acheter un vélo, il faudra le commander.
Ce blog commente l'actualité des technologies de l'information et de la communication utilisées dans les relations industrie-commerce de la chaîne d'approvisionnement à la gestion de la demande.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire