Ce blog commente l'actualité des technologies de l'information et de la communication utilisées dans les relations industrie-commerce de la chaîne d'approvisionnement à la gestion de la demande.

dimanche 19 juin 2011

Global Summit 2011 du TCGF, vers un capitalisme responsable et technologique

Barcelone, le 18 juin 2011
Le Global Summit, organisé du TCGF (the Consumer Good Forum) avait pour thème « Better Lives through Better Business » ce qui traduit bien un des sujets majeurs des conférences, la responsabilité sociale des multinationales des produits de grande consommation et des distributeurs. Mais plus encore que cette volonté des entreprises d'agir et de conduire leurs affaires en suivant une certaine éthique, le thème de la conférence est l'adaptation à la révolution de l'internet comme nouveau canal de ventes, mais aussi et de surtout de diffusion d'avis et d'opinion sur les produits et les marques.
En introduction du sommet, Lars Olofsson, CEO de Carrefour, a annoncé trois nouvelles résolutions adoptées par le Consumer Goods Forum sur le thème « Santé et Bien-être du consommateur ». La première est la promesse de mettre sur le marché des produits plus sains, la seconde est la volonté de mettre à disposition du consommateur des outils d'information et enfin la troisième est de développer des programmes d'éducation. Ces résolutions s'ajoutent aux engagements sur le zéro déforestation à l'échéance de 2020 et l'arrêt d'émission de HFC en 2015.
Certaines voix comme celle de Guido Barilla, président du groupe Barilla, se sont exprimées pour regretter le manque d'ambition des résolutions, et en particulier sur la première, l'absence d'engagement chiffré sur le nombre de référence en produits « plus sains ».
Guido Barilla a insisté sur la simplicité du message à faire passer au consommateur, « eat less » pour faire face à la plus grande menace des temps présents, le diabète, la maladie qui progresse le plus vite dans le monde aujourd'hui, et qui peut mettre en péril tous les systèmes de santé du monde.
En écho à Barilla, Franck Riboud, Président de Danone, a montré que la responsabilité sociale de l'entreprise devait s'inscrire dans une démarche cohérent au sein de l'entreprise. Si les objectifs citoyens sont aussi important que les objectifs économiques, alors les bonus des cadres dirigeants doivent en tenir compte. Et c'est ainsi que chez Danone les bonus font une reconnaissance à part égale de l'economique, du management et du RSE.
Sur la deuxième résolution concernant la mise à disposition de moyens pour informer le consommateur, Dick Boer, CEO de Royal Ahold, a clairement fait référence à GS1 comme étant l'organisation capable d'organiser cette circulation d'information vers le consommateur.
Dans le domaine de l'adoption et de l'utilisation des technologies, il a été rappelé par Peter Hinssen, auteur du livre New Normal, que les entreprises ont pris un retard considérable par rapport au consommateur dans l'utilisation des technologies. « Qu'est que le travail pour une personne de 25 ans aujourd'hui, demande Peter Hinssen, le court moment de la journée pendant lequel on utilise de vieilles technologies ». Deux règles dans cette époque technologique pour satisfaire le consommateur, « no failure » et « good enough ». La solution ne doit jamais être indisponible mais le service n'a pas besoin d'être parfait, il doit être suffisant, comme wikipédia (toujours disponible mais pas l'encyclopédie parfaite).
Hans Eysink Smeets, Président de Eysink Smeets  dit la même chose quand il pointe du doigt la progression fulgurante des « information retailers »  qui en faisant appel de façon intensive aux technologies de l'information ont été capable de briser le vieux principe de Porter de « l'avenue des compromis entre prix et valeur » pour offrir au consommateur, le plus souvent sur internet (Amazon, voyagiste, …), mais pas toujours (H&M, ZARA, IKEA, …) un espace où le consommateur n'a plus besoin de faire  de compromis entre valeur et prix. Cette révolution de l'information est aussi valable pour les fabricants. Hans Eysink Smeets ébaucha la description de nouveaux acteurs de la logistique capable de transformer la distribution des produits.
Cette révolution de l'information frappera d'autant plus les acteurs que leurs produits ou services contiennent une part importante d'information. Hans illustra son propos avec la disparition presque totale des pornoshop sur le chemin de la gare à son bureau à Amsterdam. Mais la révolution de l’information dans le domaine de la distribution est souterraine, et terriblement radicale. Elle se produit de façon insoupçonnée dans un segment de marché et tout d’un coup elle apparaît au grand jour et c’est trop tard, impossible d’y échapper.
Pour conclure, Klaus Dohle, CEO de Dohle Handelsgruppe Holding, fit part de la volonté du TCGF de recruter de nouveaux membres au sein du Conseil, sans doute pour répondre aux défis de l'information retailing autant que de la responsabilité des entreprises des biens de consommation vis de la société et des citoyens-consommateurs. 

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