Lors du global consumer goods forum (TGCF) à Londres les 25 et 26 juin dernier, intitulé "re-shaping the world" il fut beaucoup question de développement durable, de responsabilité sociale et citoyenne, de mobilité et des consommateurs "internet natives". Pour les entreprises, industriels des produits de grande consommation, et distributeurs, le défi est complexe et en particulier dans le domaine de la responsabilité sociale et environnementale.
Le discours du Princes Charles appelant à désobéir aux règles du profit était plus provoquant que réaliste, même s'il emprunte les mots de Keynes, « It was John Maynard Keynes, no less, who said that “Once we allow ourselves to be disobedient to the test of an accountant's profit, we have begun to change our civilization.” So I will end by really sticking my head above the parapet and suggesting that you consider some very serious mass disobedience!”. Mais cela traduit bien la teneur générale de la conférence. Les impératifs de nos modes de vie, de consommation, d'industrialisation mènent la planète vers des crises majeures. La raréfaction des ressources en eau n'est que le plus pressant des dangers, avant même celui de la diminution des réserves de pétrole. Cependant nul ne peut arrêter la machine, elle est emballée, et les leviers d'une auto régulation par l'industrie ne trouvent pas de mains pour les saisir. Et même si c'était le cas, les nécessités économiques et sociales obligent à mener les actions régulatrices avec beaucoup de précaution et par petites touches . Les témoignages des entreprises, y compris les plus volontaires et les plus grandes, traduisent un désarroi certain. LE magasin zéro carbone de Tesco, le circuit court de Gargill au Sri Lanka, la re-formulation des recettes de Nestlé, ... attaquent à peine la surface des problèmes du réchauffement climatique, de la déforestation, de la pauvreté des agriculteurs, de l'obésité, ...
La parole de Joanne Denney-Finch, directrice de IGD - Institute of Grocery Distribution - fut sans doute la plus pertinente en dessinant avec "the ethical business", une voie pratique et de long terme permettant au monde des affaires de se donner un code de conduite correspondant aux attentes de tous les consommateurs et de préserver la profitabilité des entreprises.
IGD a conduit une étude auprès de 3000 consommateurs dans 5 pays, France, Pays Bas, Allemagne, Espagne et Royaume Uni et plus des 3/4 ont confirmé l'importance qu'ils attachent à l'éthique des produits alimentaires, et plus encore qu'ils sont prêts à payer plus pour des aliments qui s'en prévaudraient. Cette quête d'éthique se porte sur des thèmes différents selon les pays, acheter local en France et en Allemagne, le bien être animal au Royaume Uni et aux Pays Bas, ...mais elle est toujours présente dans la tête des consommateurs. Et donc bonne pour les affaires.
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